La rose du patrimoine irlandais du Nouveau-Brunswick

  

Sept ans avant le début de la Grande Famine en Irlande; 17 ans avant l'ouverture du premier centre de traitement des immigrants à New York; 29 ans avant la formation de la Confédération du Canada; et 54 ans avant l'ouverture du centre de traitement des immigrants à Ellis Island, New York, une jeune Irlandaise faisait ses premiers pas vers une nouvelle vie dans un nouveau monde.

Elle faisait partie des milliers d'Irlandais qui ont quitté leur pays d'origine en 1838 à la recherche d'une vie meilleure. Traités comme des citoyens de 2e classe dans leur propre pays, ils laissaient derrière eux une vie de famine fréquente causée par de mauvaises récoltes répétées. Alors que ces nouveaux arrivants emportaient avec eux des objets de valeur, leur linge, leur argenterie et autres trésors familiaux lors du long voyage vers le nouveau monde, la jeune femme emportait un tout autre genre de trésor : une motte de racines d'une rose sauvage qui poussait près de chez elle en Irlande. 

Déterminée à emporter avec elle une partie de l'Irlande, elle a soigné cette racine au cours du pénible voyage de plusieurs semaines à travers l'océan Atlantique, pour finalement débarquer sur l'un des nombreux quais qui bordaient alors les côtes de Manhattan. Il lui restait encore de nombreux kilomètres à parcourir avant la fin de son voyage. 

Poursuivant son chemin, elle est montée à bord d'une série de petits bateaux pour faire le voyage depuis New York, le long de la côte est de l'Amérique du Nord, jusqu'à ce qu'elle trouve, dans le Comté d’Albert au Nouveau-Brunswick un nouvel endroit pour s’établir. C’est là qu’elle remet en terre, son précieux souvenir de la maison qu'elle a laissé derrière elle, sa rose irlandaise. L'emplacement exact est un secret soigneusement gardé pour protéger la vie privée du propriétaire actuel et la sécurité de la plante mère.

  Depuis plus de 185 ans, cette rose irlandaise originale pousse sur le site de la nouvelle ferme de la jeune femme.   La propriété est toujours occupée par un membre de sa famille – un arrière-arrière-arrière-petit-neveu – qui entretient et garde avec soin cet héritage familial.   Il a gracieusement fourni quelques racines de la plante mère à l'Association culturelle irlandaise canadienne du Nouveau-Brunswick (ICCANB), offrant ainsi la possibilité de planter une ramification dans chacune des cinq chapitres du ICCANB. 

Nous avons de bonnes raisons d'être fiers et protecteurs de notre rose irlandaise car, à ce stade, seuls les cinq chapitres de l'ICCANB et le propriétaire actuel de cet héritage familial ne peuvent revendiquer ce petit morceau de la patrie de nos ancêtres. Nous continuerons à en prendre soin avec autant d’amour que s’il s’agissait d’un membre de la famille, car c’est le cas.

Notre rosier du patrimoine irlandais du Nouveau-Brunswick produit de petites roses doubles complètes de couleur rose-pâle en abondance jusqu'en juin et juillet. Leur parfum est agréable et typique de roses anciennes nous offrant des souvenirs des roses de notre enfance.

Le chapitre de la région de la capitale de l'ICCANB est heureux de s'être associé au Jardin botanique de Fredericton pour garantir que la rose continue de s'épanouir et pour permettre aux nombreux visiteurs de l'ICCANB de profiter de sa beauté et de son parfum paradisiaque pendant d'innombrables années.

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